La mort .. L'inconnu . L’être humain qui veut tout avaler, comment peut-il accepter la mort ? De même, comment juger, dans ce monde où l'on s'efforce de survivre à tout prix, ceux qui décident de mourir?
Peut-être les psychopathes ont raison de parler d'un monde au delà du réel. Veronika : cette jeune fille qui a décidé de mettre fin à sa vie, qui a eu le courage de dire NON à ce monde, elle incarne un sentiment assez fort, assez grave : la dépression.
Victime d'un psychothérapeute ambitieux et curieux ; Veronika a vécu des moments de mélancolie : d'amour et de haine, de liberté et de pression, de joie et de tristesse, de folie et de conscience, la conscience de la mort.
En fait, "La conscience de la mort nous incite à vivre davantage", affirme Paulo Coelho en parlant de cette femme tant brave .Cette jeune qui a enduré l'idée d'avoir seulement cinq jours à vivre avant que son cœur s’arrête. "Rien dans ce monde n'arrive par hasard". Ainsi, était le cas de Veronika , peut être le destin obscur lui a choisi de vivre cette histoire : décider de mourir, entrer à Villette, se faire soigner par le Dr Igor , se faire croire qu'elle souffre d'une grave maladie cardiovasculaire et qu'elle ne vivrait que cinq jours , rencontrer Edward le schizophrène , et décider de passer le reste de sa vie dans une harmonie d'amour et de tendresse , tout en ignorant que sa santé est tout à fait normale et qu'elle était , tout simplement, une victime d'un traitement que le psychothérapeute chercheur a voulu expérimenté .
C'est peut être injuste, mais c'est intelligent. Rendre l'envie de vivre à une âme totalement morte est un art, et rare sont les artistes. Coelho nous a offert l'opportunité de vivre dans un hospice des malades mentaux.
Néanmoins, on doit l'admettre : nous sommes tous des psychopathes. Nul n'est hors de la folie. La schizophrénie, le syndrome de panique, la dépression : on a tous expérimenté ces cas, volontairement ou à contre cœur. Nous sommes sur la terre, vivant dans un monde d'imperfections , communiquant avec des êtres humains souvent malhonnêtes , menant des rêves souvent irréels et irréalisables..
La folie est, donc, une conséquence évidente. Que la folie nous pousse à refuser de survivre ou pas, je ne sais pas. Cependant, elle nous plonge certainement dans un vortex de doutes et de questions dont les réponses sont à présent encore introuvables. Oui, c'est la nature humaine. ça sera donc insensé de juger une personne d’être folle, ou "anormale", car, d'une perspective psychologique, et s'il est par convention valide de nommer un psychopathe "fou" , nous sommes tous des fous. L'infidélité, la mythomanie, l’égoïsme, la malhonnêteté, l'envie, la jalousie ... Ce ne sont que des preuves de folie.
Vive nous… les fous ! :)
Meriam Chiha (24- 05- 2014)
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Inspiré d'un oeuvre de Paulo Coelho : Veronika décide de mourir.