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22 avril 2019 1 22 /04 /avril /2019 07:26

1-

Et Sarab* dit

Sur un ton plein de reproches

Tandis que dans ses prunelles rayonnait une question :

-Oh, père !

Pourquoi te vois-je ainsi brisé

Tel un ganga épuisé par la ruine ?

Pourquoi te vois-je triste

Comme une « Daglaya»* dans l’extrême nord

Qui gémit de froid 

Et qui se plaint de l’orphelinat et de l’exil

Père que se passe t-il ?

Que t’arrive t-il ?

Tu es près de moi mais… combien je te sens loin !

Tu es mon père mais combien tu me sembles étranger !

2-

Sarab,

 Ô ! Elexir de l’âme dans les années de la douleur,

Ton père est ébranlé…

Le temps bâtard des arabes l’a détruit

Et l’a réduit en fantôme dans un pays où niche la ruine.

3-

 Sarab,

 L’oxygène de ton père est humiliation

Sa nourriture… humiliation

Ses boissons… humiliation

Son réveil… humiliation

Son sommeil… humiliation

Et son histoire est scandale, oppression et spoliation… !

4-

 Sarab,

Ton père aime la vie

Et le désir de vivre…

Le simple gémissement d’une flûte…  trouble son coeur…

Et le sourire d’un enfant

Et la goutte de pluie

Et l’éclat des éclairs qui déchire les nuages

Mais, ils ont enchaîné son poulain

Et ils ont brisé ses lances

Et  ils ont brûlé son poème

Et ils ont dissipé ses rêves.

5-

« Sarab »,

Ton père descend de vrais hommes…

Ton père descend des cavaliers et des poètes révoltés.

Ton père a vu son visage vautré dans la boue.

Ton père a vu des horreurs qui feraient basculer les hautes cimes

Et horrifier les éclairs, les tonnerres et les tempêtes…

Et même les volcans

Et même le flux des torrents !

6-

 Sarab, 

 Ô ! Ma chérie et ma compagne de route !

Sarab,

 Ô ! Toi ma consolatrice dans les nuits de la douleur !

Ton père les a vus, un soir, à Baghdad, démolir le Palais « Errachid »

Et dormir dans la mosquée « Hanafite »

Et jeter dans le Tigre le plus précieux des livres…

Ton père a vu Al Moutanabi gisant par terre

Sans rien, autour de lui... mais des mouches… mais des loups.

Ton père a vu « Leila » épouvantée…sans « Kais ».

Elle criait… Elle criait…

Mais personne ne lui répondait…

Un horrible silence remplissait l’espace… De la mer à la mer…

On n’y entendait rien… Pas même l’aboiement des chiens…

7-

Sarab,

 Ô ! Prunelles de mes yeux.

Ô ! Basilic de mon âme.

En ce temps de la stérilité, des braises et des stratégies guerrières.

Ton père les a vus en Tunisie, un certain matin.

Ils avaient jailli du terrier de la mort,

Les cheveux ébouriffés

Et le visage empoussiéré.

Ils n’étaient rien… rien que des barbes et des Nikabs.

Rien… ils n’étaient rien que la saison de la ruine !

Ton père les a vus

Avec sur leur tête le drapeau de l’obscurité,

Et aux mains le discours d’un livre.

Il les a vus démolir l’édifice de la civilisation

Et faucher la tête des lions

Et celles des douces gazelles

 Avec leur si mauvais sabres.

Ton père les a vus ivres de sang

Et il les a vus applaudir la ruine !

Sarab, mais

Comment sont- ils sont venus ?

De quelles tombes sont- ils sortis ?

Et comment se sont-ils infiltrés entre les peaux et les habits ?

Réponds…

Réponds…

Ma petite « Souraybou ».

Oh, ma petite… je deviens fou !

8-

Sarab, chérie de mon cœur,

Ma compagne de route,

Ton père a les yeux… crevés[1].

Guide- le ! Sois sa boussole dans le désert

Et sa boussole dans les vallées !

9-

Et me voyant si brisé,

Effrayée de me voir dans le noir

Sous un ciel sans météores,

Sarab dit :

Père ! Je ne t’abandonnerai jamais…

« Nous extirperons la mort de notre terre

Quand bien même ils allumeraient le feu dans nos corps

Quand bien même nous déchireraient les fouets [des chiens]"[2]»

 

Mohamed Hamdi (Traduit de la'arabe par Samia Lamine)


1) Référence à Œdipe.

2) Extrait adapté du poème du poète palestinien Mouiin Bsissou. Dans le texte original, Bsissou évoque « les fouets des tyrans ».

 *Sarab: Nom propre féminin signifiant "mirage". C'est le prénom de la fille du poète.

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 02:46
PَAR ESSENCE... (Poème de Néfissa Triki- Traduction: Samia Lamine) جوهريا- نفيسة التركي

En état de veille comme durant le sommeil

Ton tout est en moi

 Mon tout est en toi

Nous nous unissons dans nos lumières...

Et … soudain

L’univers tourne

Après l’anéantissement

Il ressuscite

Nous ressuscitons

Dans une danse passionnée...

Un Etre d’Amour

 

Néfissa Triki

(Traduction : Samia Lamine.)

 

جوهريا

 

في اليقظة والسبات
كلي فيك
كلك فيّ

نلتحم ضوئيا

و,,,,,,,,إذْ

يدور الكون 
بعد الفناء
يُبعث
نُبعث 
في رقصة شوقيّة

كائنا عشقيا

 

نفيسة التريكي
الخضراء/سوسة
2//5//سحرا
13//5/ بين العصر والمغرب

2018

ترجمته للفرنسية: سامية الامين 

 

 

Néfissa Triki (Sousse- Tunisie)

Néfissa Triki (Sousse- Tunisie)

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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 14:12
Tunis: 29/04/ 2016

Tunis: 29/04/ 2016

A Michel Onfray. 

=============

A Michel Onfray, mon vrai Autre, écrivain et philosophe de la félicité et de la gaité

En  souvenir d’une joyeuse rencontre… à la manière socratique.

==============

 

 La vie m’a fait tourner jusqu’à l’évanouissement

Et j’ai tant tourné que je ne voyais plus

Qu’elle tournait autour moi.

Et… un jour, à l’aube, à peine éveillé,

J’ai tellement ri que j’en suis mort ;

Car, je ne m’étais pas aperçu que tous les êtres, autour de moi,

Quoique très différents,

N’étaient que des cercles qui, au dernier tournoiement,

Tournaient

 

Sélim Dawla 

(Traduction: Samia Lamine)

 

هيّ اُلحيَاةُ أَدارَتْــني وَبِاُلْكِائِنَاتِ تَدُورُ

v الي 
Michel Onfray 
شقيق حِبري بـِحَقٍ فيلسوف الغِبْطَة والفَرَحْ 
ذِكْـرَى لقاءٍ ضَاحِكٍ ...عَلىَ الطريقة اُلْسُّقْراطيّة
.

............................................................


أدَارَتْنِـيَ اُلْـحَيَاةُ فَدَوَّخَتْنِـيَ
وَلَـمْ أعُدُ أَدْرِي مِنْ فَرْطِ دَوَرَانِـيَ
أَنّهَا بِيَ تَدُوُرُ.
أَفقَتُ قَلِيلاً ذَاتَ فَـجْرٍ
فَـمِتُّ مِنْ فَرْطِ اُلْضّحِكْ
لِأَنّي أَدْرَكْتُ أَنّ كُلّ مَنْ حَوْليَ
مِنْ كَائِنَاتِ وإنْ اشْتَطَّتْ أَشْكَالُهَا
إنـَّمَـا هِـيَّ دَوَائِـرُ فِي نـِهَايَةِ اُلْدّوَرَانِ
تَدُوُرُ.

 سليم دولة .

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 10:27
Le livre de Clémence... la belle- Sélim Dawla- (Extraits traduits)

Clémence la belle

Tunista_ La superbe…Lyrita_ l’errante

Dorita_ la jolie Climora_ la fascinante…

Clarinette de l’absence

 

O Majesté des jardins des noms

Salam* des veines et des roses

De la veine… jusqu’au nouveau printemps

O fille du mawal* du frottement de la corne d’une gazelle sur deux cornes de gazelle

O Clémence la belle (….)

O toi femme tunisienne

Est- ce que le cœur est tombé dans l’abyme de l’amour ou

A-t-il été séduit par une errante vision… pour qu’il écrive

Ce qui reste de la mouallaka de l’absence…

Sur les murs

Des tréfonds du puits

 

O toi la tunisienne

 Fière

 Libre

Universelle

Et merveilleuse (…)

(O ma patrie sentimentale )

 

Sélim Dawla (Le livre de Clémence... la belle, p 221- 222)

Traduit de l'arabe par Samia Lamine.

 

 النص العربي

 

 (من المشرع الاخير ل"كتاب كليمنسيا الجميلة" (ص221-222

سليم دولة


 كليمَنْسِيَا_اُلْجَـمِـبلَـةْ

تُونِيِسْتَا_ اُلْـرَائِعَـةْ  رِيرِيِتَـا_ اُلْشَارِدَةْ

دُورِيتَا_ اُلْـبَاهِـيًة

كِليِمُـوُرَا_ اَلفَاتِـنَةْ  كَلاَريِنَاتْ_ اُلْغِـيَابْ

 

يا  سمو

حَدَائِقَ  اُلأسْمَاءْ

سَلاَمُ أوْرَادٍ وَ وَرْدٍ

من اُلْوَرِيـدِ إلى حِينِ اُلْرًبِـيعِ   اُلْجَدِيدِ ...

يَا بِنْتَ مَوَالٍ بَيْنَ حَكَةِ قَرْنِ غَزَالَةٍ عَلَى قَرْنَيْ   غَزالْ  .

 

كِلمًنْسِيًا الجْميلة

هَلْ وَقَعَ اُلْقَلْبُ فِي اُلْحُبٍ أم...

اسْتدرجًتهُ شًواردُ الرُؤى..ليكتْبَ..

مَا تَبقًى مِنْ مٌعلقًةِ اُلْغِيابِ...

عَلَى جُدْرَانِ ..

غًياهبِ اُلْجُبٍ

 

أيًتُهَا

اُلْتُونِسًيةُ

الأبِيًةُ

اُلْحُرًةُ

   اُلْكَوْنِيًةُ

§  اُلْمُدْهِـشَةْ

Source du texte arabe: مدونة الكاتب الحر سليم دولة

 
Le livre de Clémence (2016)

Le livre de Clémence (2016)

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9 septembre 2017 6 09 /09 /septembre /2017 10:15
Et par le pouvoir de deux vers du poète Abou Kacem Chebbi (écrits en 1934) l'esprit de la révolution tunisienne s'est propagé dans le monde entier.
(Voir le premier quatrain dans la traduction.)
Et... la Dabka continue....
( La totalité de la traduction de Samia Lamine est publiée dans son recueil " Dabka jusqu'à l'aube" (2013) p 108
Quand, un jour, le peuple veut vivre......

Quand, un jour, le peuple veut vivre......

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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 01:58
La plainte de la flûte (Mawlana Rumi)- Traduit par Samia Lamine.
La plainte de la flûte (Mawlana Rumi)- Traduit par Samia Lamine.
La plainte de la flûte (Mawlana Rumi)- Traduit par Samia Lamine.

Ecoute la flûte qui raconte son histoire

Et qui souffrant de la séparation diffuse sa plainte:

 

Depuis que j’ai été coupée des roselières, mes gémissements font pleurer les hommes et les femmes.

Et il me faut un cœur déchiré… déchiré et éreinté par la séparation

Pour lui avouer la douleur de mon désir ardent.

 

Tout être séparé de sa racine,

Souvent, éprouve la nostalgie du temps où y il était uni.

Et c’est ainsi que je suis devenue une source de plaisir dans les grandes festivités.

Je chante pour les gens heureux et je me lamente pour les malheureux

Et chacun me croit son ami.

Mais… personne n’a pu percevoir ma vérité.

Or, mon secret n’est pas loin de mes lamentations…

Mais où trouver l’oreille avisée et l’œil éclairé ?

Le corps est uni à l’âme et l’âme y baigne.

Mais est-il un humain qui puisse percevoir l’âme ?

 

Le gémissement de la flûte est une flamme et non un souffle...

Et nul n’a été si le feu n’a point troublé son cœur.

Le gémissement de la flûte est la frénésie du vin et la fièvre de l’amour…

C’est ainsi que la flûte est devenue l’amie des amants abandonnés

Et c’est ainsi que ses mélodies ont déchiré le voile devant nos yeux…

Mais qui a vu un poison et un antidote, comme la flûte?!

Et qui a vu un amant impatient, comme la flûte?!

La flûte, elle, elle nous dit les récits du chemin maculé de sang

Et elle nous rapporte les paroles de l’amour du « Majnoun »…

 

Et la sagesse qu'elle raconte est interdite à ceux qui sont insensés

Car, nul n’est capable de capter les douces paroles qu’une oreille avisée.

 

Texte de Mawlana Jalel Eddine Rumi traduit de l’arabe par: 

Samia Lamine

 

Ci- joint le texte en arabe"أنين الناي لمولانا جلال الدين الرومي traduit du persan par Zouhair Salem

Source du texte en arabe: http://www.asharqalarabi.org.uk/ruiah/qutuf-17.htm

 

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10 novembre 2016 4 10 /11 /novembre /2016 12:30
Farid Latrach.

Farid Latrach.

Te revoilà

O jour de ma naissance

Te revoilà  

O toi malheureux jour

 

La jeunesse s’est écoulée

Entre mes mains

Et les cheveux blancs

Ont envahi ma raie

 

Comme j’aurais aimé que tu n’eusses été

O jour de ma naissance

Qu’un jour sans lendemain 

 

Comme j’aurais aimé

Depuis l’éternité

N’avoir pas vécu cette vie

 

Cette vie… je l’ai vécue

Et je la vis encore

Dans l’ignorance qu’elle est… une vie

 

Comme j’aurais aimé

Depuis l’éternité

N’avoir été qu’une âme

Et que je le suis encore…

 

Je suis une existence

Sans jeunesse

Et une vie sans printemps

 

J’achète l’amour

Contre la souffrance

J’achète…

Qui donc vend ?

 

Je ne suis qu’une illusion

Je suis un miraaaaaaaage

 

Chanson de Farid Latrache traduite de l’arabe par Samia Lamine.

Paroles de Kamel Chennawi.

Musique : Farid Latrache

Maqam : Kord.

(1962)

 

عدت يا يوم مولدي...


كلمات: كامل الشناوي 
ألحان: فريد الأطرش 
مقام: كرد 
تاريخ: 1962

 

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 18:30
Mahmoud Darwich.

Mahmoud Darwich.

Comme l’herbe qui pousse entre les jointures des rochers,

On s’est rencontré un jour* tels deux étrangers… 

Le ciel printanier composait l’étoile après l’étoile.

Et moi, je composais une strophe d’amour

Pour tes yeux… Et je l’ai chantée !

 

Tes yeux, savent- ils que j’ai longuement attendu

Comme l’été qui a attendu un oiseau

Et que j’ai dormi comme l’émigrant

Ayant un œil fermé tandis que l’autre demeure éveillé

A pleurer sa sœur… ?

Amoureux, nous sommes

Jusqu’à ce que s’endorme la lune.

Nous, nous savons que les étreintes et les baisers

Sont la nourriture des nuits d’amour

Et que le matin appelle mes pas à poursuivre

La  route pour encore un nouveau jour !

 

Amis, nous sommes… Marche, donc, près de moi main dans la main

Ensemble… nous ferons le pain et les chansons !

Pourquoi  demander à ce chemin…  où il nous mène…

Et comment il a cicatrisé nos pieds ?

Mon destin et le tien... C’est d’aller

 Ensemble  pour l’éternité !

Pourquoi chercher  les tristes élégies dans un recueil ancien?

Et pourquoi nous demander : O ! Amour vas- tu durer ?

Je t’aime…

De l’amour des caravanes pour l’oasis d’herbes et d’eau

Et de l’amour du pauvre pour le pain !

 

Comme l’herbe qui pousse entre les jointures des rochers

On s’est rencontré un jour* tels deux étrangers… 

Et nous resterons des camarades  pour toujours…

 

Poème de Mahmoud Darwich traduit de l'arabe par :Samia Lamine.

 

(أجمل حب - محمود-درويش: ترجمتها الى الفرنسية سامية الامين

 

Poème original en arabe chanté par Marcel Khalifa: * Dans la chanson, Marcel Khalifa a remplacé dans le refrain le mot "un jour" ("yawmann") par " ensemble" (°maan").

مرسال خليفة - اجمل حب - شعر محمود درويش.

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 10:03
على هذه الارض ما يستحق الحياة- محمود درويش.
على هذه الارض ما يستحق الحياة- محمود درويش.
على هذه الارض ما يستحق الحياة- محمود درويش.

على هذه الارض ما يستحق الحياة- محمود درويش.

Sur cette terre, il y a ce qui vaille la peine qu’on vive : L’hésitation d’avril, l’odeur du pain

 A l’aube, les opinions d’une femme sur les hommes, les écrits d’Eschyle, le début

De l’amour, de l’herbe sur un rocher, des mères debout sur le fil d’une flûte, et la peur

Des conquérants devant les souvenirs.

 

 

Sur cette terre, il y a ce qui vaille la peine qu’on vive :

La fin de septembre, une femme qui quitte

 La quarantaine avec tous ses abricots, l’heure du soleil en prison, un nuage qui imite

Un essaim d’êtres, les acclamations d’un peuple à la gloire de ceux qui s’élèvent au ciel

En souriant et la peur des tyrans devant les chansons.

 

 

Sur cette terre, il y a ce qui vaille la peine qu’on vive: Sur cette terre, il y a la dame

De la terre…

La mère des commencements et la mère des fins.Elle s’appelait la Palestine.Et désormais,

Elle s’appelle La Palestine. Madame, parce que tu es ma Dame, ma vie vaut la peine d’être vécue.

 

Poème de Mahmoud Darwich traduit en français par Samia Lamine. 

 

Lien vers un article précédent consacré au poème:http://samialamin.over-blog.fr/2016/03/sur-cette-terre-il-y-a-ce-qui-vaille-qu-on-vive-mahmoud-darwich.html

 

Le texte original en arabe:

على هذه الأرض ما يستحقّ الحياة لمحمود درويش ترجمتها للفرنسية سامية الامين.

على هذه الأرض ما يستحق الحياة: تردد إبريل، رائحة الخبزِ

في الفجر، آراء امرأة في الرجال، كتابات أسخيليوس ، أول

الحب، عشب على حجرٍ، أمهاتٌ تقفن على خيط ناي، وخوف

الغزاة من الذكرياتْ.

على هذه الأرض ما يستحق الحياةْ: نهايةُ أيلولَ، سيّدةٌ تترُكُ

الأربعين بكامل مشمشها، ساعة الشمس في السجن، غيمٌ يُقلّدُ

سِرباً من الكائنات، هتافاتُ شعب لمن يصعدون إلى حتفهم

باسمين، وخوفُ الطغاة من الأغنياتْ.

على هذه الأرض ما يستحقّ الحياةْ: على هذه الأرض سيدةُ

الأرض، أم البدايات أم النهايات. كانت تسمى فلسطين. صارتْ

تسمى فلسطين. سيدتي: أستحق، لأنك سيدتي، أستحق الحياة.

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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 00:09
Dans la station du train, Mona ALLASSI- (Traduction: Samia Lamine)
Dans la station du train, Mona ALLASSI- (Traduction: Samia Lamine)

Dans la station du train

L’attente guide les directions

Vers leurs destinées

Les voyageurs occupés à manger

Leurs fast- food

Avec la lenteur de la tortue

Ils boivent le café

Pour que leurs cœurs ne se réveillent pas

Et la bière sur leurs lèvres

Raccourcit l’écume de l’absence

 

Seul

Il était penché sur le mur de la folie

Avec ses pieds qui essayaient de s’endormir

Sur un corps tremblant

Préoccupé par un morceau de tissu

Qui n’a de couleur qu’une hémorragie

 Nasale

Et une larme qui avait perdu son chemin

A coulé de son pantalon.

 

Mona Allassi (Traduction: Samia Lamine.)

 

Le texte original en arabe:

 

في محطة القطار 
الانتظار يقود الجهات 
الى مصائرها 
المسافرون منشغلون بتناول وجباتهم 
السريعة 
ببطء سلحفاة
يشربون القهوة 
حتى لا تصحو قلوبهم 
والبيرة على شفاههم 
تختصر رغوة الغياب


وحده 
كان يتكئ على جدار الجنون 
بقدمين تحاولان النوم 
على جسد مرتجف 
منشغل بقطعة صغيرة من القماش 
لا لون لها سوى نزيفاً 
مخاطياً
ودمعة ضلّت طريقها فسالت 

من بنطاله

.منى العاصي

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