L’INTERVENTION MILITAIRE EN LIBYE … INGERENCE,

HYPOCRISIE ET CYNISME.

Les dictateurs dans le monde arabe ont longtemps été soutenus par l’occident. Bien que les superpuissances n’ignorent pas leur corruption, ils les ont longtemps soutenus contre la volonté de leurs peuples qui ont dû subir la répression et l’oppression, la âuvreté et la misère, l’inculture et l’ignorance. C’est au vu et au su de tous que pendant cinquante une nation des plus riches et des plus intelligentes a été écrasée. Et  voilà qu’aujourd’hui des voix de partout s’élèvent pour justifier une intervention militaire sous prétexte de sauver le peuple libyen !!! Ainsi, les USA ont déployé des forces navales et aériennes près de La Libye après que Mme Hilary Clinton et F.Fillon aient ouvertement déclaré qu’une frappe militaire n’était pas à écarter.

Il est vrai que la réaction du dictateur Libyen est d’une violence inégalable contre son peuple. Mais, avec une intervention militaire la terreur s’amplifiera, l’exode se développera et le nombre de victimes augmentera et on assistera à un carnage que l’histoire ne pardonnera pas. En conséquence, le peuple libyen souffrira et le pays risque de se transformer en Irak au Maghreb d’autant plus qu’elle servira à asseoir le néo-colonialisme que toute la nation arabe, les musulmans et les forces libres dans le monde refusent catégoriquement. On se souvient tous de Bush qui a promis de libérer l’Irak de Saddam en une promenade de quelques jours !

Donc, l’argument humanitaire avancé pour justifier une frappe militaire n’est qu’hypocrisie car une telle solution ne vise qu’à faire avorter le vent des libertés qui souffle en orient. En effet, un orient libre dérange. Il dérange les intérêts économiques occidentaux que les dictateurs préservaient et préservent encore notamment les sources pétrolières et le gaz dont les peuples ne profitent pas et que les collabos vendent à bas prix à israel. Il dérange l’impérialisme car la vraie démocratie populaire ne peut que mener la nation vers la libération de l’occupation qui dure depuis 60 ans et de la nouvelle colonisation : Palestine, Irak, Afghanistan, Liban, Golan….

Une intervention militaire en Libye n’est point en mesure de régler les problèmes. Et le peuple libyen est la seule force à connaître l’intérêt de son pays. Ce peuple est capable de se libérer de la dictature grâce à sa volonté et d’ailleurs le cours des évènements le prouve car à cet instant, les révolutionnaires ont assuré leur pouvoir sur la plupart des villes et villages en Libye malgré les bombardements : Zouia, Derna, Brigua, Baydha, BenGhazi, Mesrata etc… Ils serrent l’étau sur Ghadafi qui n’a plus de pouvoir que sur Sert et Tripoli et les mercenaires.                                   La prise de Sert et Tripoli… et Ghadafi sera fini. Les descendants d’Omar Mokhtar, à la célèbre devise « Nous sommes un peuple qui ne capitule jamais ; nous vainquons ou mourons. », traceront leur destin de leurs propres mains. Et déjà les révolutionnaires ont constitué un conseil national et des conseils régionaux non encore opérationnels mais cela viendra et ils doivent s’organiser davantage et plus vite. Comme les tunisiens et les égyptiens, les libyens libres triompheront de la dictature dans des conditions plus dures certes, mais ils triompheront.

Pour finir, je rappelle que si certains libyens ont lancé un SOS sous l’effet du choc des premiers bombardements, il ne fallait pas exploiter la détresse pour servir son agenda et si Seif Islam a insinué, dans son discours menaçant, un feu vert à une intervention étrangère, ce Jalabi libyen n’a qu’à se souvenir du Jalabi irakien qui a été jeté comme un chiffon après la colonisation de l’Irak.

Tous les stratagèmes occidentaux et ceux des collabos locaux sont évidents et la durée n’est que pour les hommes libres créateurs de l’Histoire. Que tous ceux qui prétextent l’urgence humanitaire s’en dissuadent car les peuples arabes sont déterminés à mettre fin à tous les jougs qui ont brimé leur volonté et maitrisé leur destinée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et après la chute de l’URSS.

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 « Quand le peuple choisit la vie,

    Au destin de s’y plier

    Et à la nuit de s'éclipser

    Et aux chaines de se briser. » (ABOU Kacem Chebbi.)

 SAMIA LAMINE. ( 3 mars 2011)