Où que je sois, je me trouve à marcher seule
Seule, Je sens
Je ris seule
Seule, Je pleure
Seule, Je lis
Seule, J’écris
Seule, Je me calme
Seule, Je m’énerve
Et seule....
Je meurs
Où que je sois,
Tu me rejoins…
Personne, d’autre que toi, ne tapote mes yeux
Et ne porte le poids de mes « Non »
Les proches ou lointains, s’épuisent, étouffent, s’absentent,
Quittent, se lassent, trahissent, meurent….
Leurs paroles
sont
castrées
et eux sont
violés
Je t’ai porté dans mes doigts, mon coeur, mes yeux, mes sources, mes prés, et mes larmes
Pour te porter comme un habit et que tu m’habilles une ombre
Oh ! Eternité,
Infini…
Destin indulgent…
Cruelle trahison….
Sois un tendre et doux écoulement sur mon chemin !
Mélange ton nectar avec celui de la mer et de la terre
Te voilà le dessein qui m’emporte malgré les soupirs
Tu donnes à mes stupidités de meilleurs temps à mes temps…
Comme je rêve…
Je rêve d’une vie meilleure et d’un univers plus pur et plus beau!
Ah…toi…quand je suis accusée,
Je ne suis plus moi mais… une autre à l’identité semblable à la mienne
Calme, comme une cigale ayant chanté durant les saisons chaudes,
Soumise et obéissante à son maitre comme une offrande
Oh… ! Toi … ! Quand tu appelles l’âme agonisant
O ! Vous qui avez servi à ma vie la coupe de la séparation
Dans mon orteil droit, l’issue de l’âme quittant le corps
Et dans mon orteil gauche, l’issue de l’âme quittant la vie !
O ! Mon exil
Tu es lumière
Dans les tréfonds des pièges la parole
Sur les récifs des cavernes corallines
Notre fête sera embaumée, gaie et parée de poissons, de rubis,
De coquelicots marins et de filles de l’art de la magie…
Voila que mon cœur tremble impatient de rencontrer l’horrible invisible
Et voila que ma voix est enveloppée par deux!
Reproduis-toi
O! Poésie dans les âmes des arrivant
Oh, toi, lointaine patrie !
Vis en paix parmi les pays !
Oh ! Ombres de l’éternité
Eclairez … Illuminez
Mon âme qui s’écoule dans les mélodies !
-22-07-1995- Au port Kantaoui, le rythme m’a envahi.
-15-08-1995- A khézama, un été automnal, l’odeur de l’herbe mouillée m’enivre !
-08-06-1998- Un matin, la rature suite à la rature, la parole afflue.
(Kalaa Kébira- Lycée Ali Bourguiba).
- 02et03-11-1998- Finirai-je seule ?
G..O..U..T..T..E………à ……..G..O..U..T..T..E
© 2010 (Texte de Néfissa Triki traduit de l'arabe par Samia Lamine)
Ci-dessous le texte original en arabe:
إلى المشعلين
حيثما أجدني أمش وحدي
وحدي أحس
أضحك وحدي
وحدي أبكي
أقرأ وحدي
وحدي أكتب
أهداوحدي
وحدي أغضب
أمتْ وحدي
حيثما أكنْ تدركني
لا غيرك يربّت على عينيّ
يحمل عبئا ثقيلا لاءاتي
الأقارب والـأباعد يتعبون نيختنقون، يغيبون
يهجرون
يملون ،يخونون، يموتون، يُخصى كلامهم
يُغتصبون
حملتك في أصابعي قلبي ،عيني ،منابعي ، مزارعي
مدامعي حتى ألبسك تلبسني ظلا
ايها الابد الازل ، القدر السهل، الغدر الصعب
ابق سلسا سلسبيلا سيالا سبيلي
فلتخلط رحيقك برحيق البحر الأرض
ها انت الغرض تحملني رغم آهاتي
تعطيني على حماقاتي اوقاتا اجمل لاوقاتي
اشتهيني لك دنيا كونا انصع احلى
آه يا حين اكون مشبوها فيّ
لست انا بل شبيهة الهوية
هادئة هدوء صرصار غنىّ طيلة فصول ساخنة
مطواعا ارتخى لسيّده قربانا
آه ..يا ..حين تنادي النفسُ... سقياها
يا سقاة العمر من كأس الفراق
في إصبع ساقي اليمنى مخرج الروح من الجسد
في إصبع ساقي اليسرى مخرج الروح من الدنيا
يا غربتي
.أنت ضياء في قاع فخاخ الكلام
في فجاج الكهوف لمرجانية
يكون حفلنا أريجا بهيجا ، بهياّ بالحوت بالياقوت
بنبات الأقحوان البحري وبنات الفن السحري
ها بدأ القلب يرتجف للقاء الغيب الرّهيب
ها صوتي يلتحف باثنين
تناسخْ أيها الشعر في أرواح القادمين
أيها الوطن البعيد عش أمينا في البلدان
يا ظلّلي ْالخلود اشعلا النور ...أشعلا النور
على روحي الرقراقة في الألحان
نفيسة التريكي
الديوان الثاني: سراج القلب ص197/198/199
22/7/1995بمرسى القنطاوي ...بدأني الإيقاع ذات قيلولة
1/8/8/1996خزامى ذات صيف ِخريفٍ والماء يفوح من الزرع
5/6/1998شطب...وشطب لأقول القول أكثف ..القلعة الكبرى بمعهد علي بورقيبة *صباحا*
*2*3*11//1999هل أنتهي وحدي ؟
ق...ط...ر...ه...ق...ط...ر...ه
Ci-dessous une copie du texte (p 197-198-199) extrait du recueil "Cierge du coeur" de Néfissa triki

