L'hymne national dans une superbe et émouvante version interprétée par un groupe tuniso-italien lors du festival de la musique symphonique qui a eu lieu le 16 JUILLET 2011: HOUMAT AL HIMA (Ecoutez et appréciez)
Musique et liberté" est le thème choisi cette année pour la 26ème édition du festival international de musique symphonique d'El Jem où l'orchestre du bal de l'opéra de Vienne a ouvert le bal samedi, à l'amphithéâtre romain de la ville (gouvernorat de Mahdia) avec "un hommage viennois à la Tunisie démocratique".
L'Orchestre a voulu lancer, à sa manière, un signe de solidarité avec la Tunisie démocratique après la révolution du 14 janvier 2011, comme en dénote la deuxième partie de son programme intitulée "La marche de la révolution" de Johann Strauss en 1848, année au cours de laquelle l'Autriche a connu une révolution qui a mené à l'abdication de l'empereur Ferdinand et l'installation d'un régime libéral et démocratique.
L'interprétation de l'hymne national par une jeune cantatrice a marqué la première partie du spectacle et ému le public. Des airs d'opérettes, des polkas et des valses ont ensuite suivi, dont la plus vieille d'entre elles, "les romantiques", a été composée en 1840 par Joseph Lanner (1801-1843), créateur de la valse viennoise ensemble avec Johann Strauss le père.
Les danseurs du ballet de l'Opéra populaire et de l'Opéra d'Etat de Vienne qui se sont produits, à cette occasion, et ont accompagné les valses "les sirènes du bal" et "Roses du sud" ainsi que les polkas rapides "sans soucis" et "à la chasse" ont fasciné l'assistance par leur agilité et leur élégance.
Ebloui par l'atmosphère féerique qui régnait, le public, composé de tunisiens et d'étrangers, a été subjugué par la voix du ténor Herwing Pecorano dont la voix puissante a fait vibrer les murs de l'enceinte du prestigieux vestige romain.
Avec son air jovial et sa prestation de laquelle émane une joie contagieuse, la soprano, Marcela Cerlo a, elle aussi, conquis le public.
Changeant de registre, l'orchestre a joué l'air oriental de la chanson "Bint Ecchalabya", de la cantatrice libanaise Fayrouz.
Le clou de la soirée a indéniablement été la dernière valse "le beau danube bleu" de Johann Strauss, la plus connue de ses oeuvres, interprétée sous la baguette d'Uwe Theimer, chef d'orchestre depuis 1983 du Bal de l'opéra de Vienne, et fortement applaudie par les festivaliers.
Pour M. Mohamed Ennaceur, président fondateur du festival et actuellement ministre des affaires sociales, "cette 26ème édition du festival mais la première après la révolution, se distingue non seulement par la qualité de la musique et le nombre de spectateurs mais également par le sens de l'organisation et le plus apporté par la jeunesse d'El Jem qui a contribué à cette soirée par une "ISSAOUIA", outre l'hommage rendu à la musique". Tout cela, a-t-il souligné, à l'Agence Tap "augure beaucoup de bien pour la Tunisie".
L'ouverture du festival d'El Jem, a été rehaussée de la présence de M. Jalloul Ayed, ministre des finances (un grand amateur de musique de chambre connu pour sa symphonie Hannibal Barca) ainsi que plusieurs ambassadeurs accrédités à Tunis.
Rappelons que l'orchestre du bal de l'opéra de Vienne se présente pour la douzième fois en Tunisie, notamment dans le cadre du festival d'El Jem, organisé à l'initiative du ministère de la culture et l'association d'amitié tuniso- autrichienne.
TAP